Par Mustapha Benameur, doctorant en Sociologie, chercheur au LEIRIS, université Paul-Valéry Montpellier 3.
Dans son livre « le pire des mondes possibles » Mike Davis décrit un monde urbain en pleine expansion affectant le monde rural par ses effets de conurbations si bien que la frontière urbain/rural s’estompe. En parallèle, se développe une « bidonvillisation » qui touche essentiellement les pays du sud. Près d’un milliard d’êtres humains sont concernés[4] soit 1 personne sur 7. Les pays développés connaissent également, à une moindre échelle, ce phénomène. En France, Il existe actuellement 497 sites. 16090 personnes sont recensées[5]. À Montpellier, ce sont entre 600 et 800 personnes qui habitent dans ces lieux en 2021. Elles y vivent dans des conditions de vie matérielles, économiques et sociales insuffisantes. Face aux incertitudes d’avenir et aux impératifs familiaux, les habitants des bidonvilles trouvent néanmoins des solutions pour amortir les effets de la pauvreté dans leur quotidien. Le recours à la pratique de la biffe s’inscrit ainsi dans cette intention.
À partir du concept d’activité sociale de Weber, du don Maussien et de l’approche des interactions sociales de Goffman, on verra comment cette activité de biffe les insère aussi dans un tissu social et relationnel. En effet, on voit se dessiner dans le parcours de l’objet vendu (de son état de déchet à sa valeur marchande) une métamorphose sociale du biffin passant d’une position basse dans les relations à celles fondées sur la réciprocité des échanges. Dans les différentes étapes de la réalisation de cette activité, les personnes s’engagent dans des interactions sociales. Elles élaborent des stratégies relationnelles pour maintenir un ordre des interactions sociales.
Dans un premier temps nous allons situer le contexte social dans lequel émerge l’activité de biffin. Après une courte définition du mot biffin, nous verrons le cadre théorique sur lequel nous nous appuyons pour comprendre la pratique de la biffe. Et enfin nous terminerons par les stratégies employées dans les interactions sociales par les biffins.
BIDONVILLE
Bidonville, ce toponyme est un marqueur dépréciatif et le réceptacle d’une multitude de problématiques sociales. Pour Julien Damon « dès l’origine le mot sonne comme une marque et une étiquette de dépravation, de gestion désastreuse et de mauvaise réputation »[6].
Le mot apparait, semble-t-il, au Maroc dans les années 20. Il désigne ces habitats auto construits à la hâte avec du matériel de récupération. Il existe à l’époque plusieurs qualificatifs comme « Gourbiville », « Gadouville » pour désigner ces types de lieu. C’est finalement le mot « bidonville » qui retient l’attention médiatique et conceptualise ainsi l’une des figures spatiales de la pauvreté[7]. Dans les années 50, la ville de Nanterre est emblématique de ce phénomène puisqu’elle contient en son sein le plus grand bidonville de France métropolitaine[8] . Une lutte pour la reconnaissance du droit à un logement digne conduira à l’adoption d’une politique de résorption dans les années 70. La résurgence des bidonvilles 40 ans plus tard réinterroge la grande pauvreté qui règne dans ces lieux : pauvreté sociale, matérielle et économique.
La majorité des personnes vivant actuellement en bidonville est originaire de Roumanie frappée par des inégalités sociales et territoriales. Elle provient de régions et villes sinistrées, enclavées socialement comme Barbulesti[9]. Les candidats à l’émigration souhaitent avant tout améliorer leur situation sociale et économique.
Les bidonvilles à Montpellier
La ville de Montpellier compte 12 bidonvilles en 2020 où sont installées entre 600 et 800 personnes. Les chiffres sont approximatifs du fait des départs et des arrivées imprévues. On les trouve en périphérie de ville. Ils sont représentés par les cercles sur la carte. Les codes couleurs distinguent l’intervention des différentes associations. Le triangle situe un squat[10].
Carte issue du rapport d’activité d’AREA 2020
« Un laboratoire de la débrouille »[11]
L’insertion par le travail est l’un des principaux obstacles que connaissent les habitants des bidonvilles. Ils ont recours à certaines activités rémunératrices parmi lesquelles la mendicité, le nettoyage des parebrises, ferraillage et/ou la biffe. Elles garantissent un revenu nécessaire aux besoins fondamentaux. La pratique de la biffe est de loin la plus répandue.
Nous verrons dans cet article uniquement le site Mas rouge où l’étude s’est réalisée.
Présentation du bidonville Mas Rouge :
Photographie satellite du bidonville Mas Rouge le 1/05/2017.
Ce bidonville a été entièrement détruit en aout 2021[12]
Les habitations sont construites à partir d’assemblage de tôle. Il y a aussi des caravanes non tractables. Il n’y pas de sanitaires.
Le site est structuré en 4 allées principales et 1 petit espace en hauteur. Le bidonville est constitué de groupes familiaux. Des liens de parenté et d’alliance permettent de créer des ponts entre ces groupes.
Il existe au sein de ce bidonville une forme de stratification sociale. Il y a une hiérarchie en fonction des groupes qui se manifeste par le pouvoir que certains exercent à l’intérieur du bidonville. Ainsi nous avons un groupe, avec des liens de filiation très forts. Un groupe assez homogène constitué d’un groupe familial étendu qui vit principalement de biffin et marginalement de mendicité. Et enfin nous avons un groupe beaucoup plus petit et très affecté par cette verticalité des relations. Les liens de filiation sont faibles avec peu de solidarité. Ils vivent du biffin et de la mendicité.
Auto entrepreneur biffin + ferraillage Mendicité + ferraillage Biffin + ferraillage Contrat à durée indéterminée Contrat à durée déterminée Comportements anomiques Intérim + Biffin
Cette photographie du bidonville Mas rouge nous permet de visualiser les types d’activités pratiquées. Ainsi, en dehors des contrats de travail, d’intérim et des inactifs (autres), l’activité la plus représentée est le biffin dont quelques personnes sont déclarées en tant qu’auto-entrepreneur. Le ferraillage semble peu pratiqué. La mendicité figure à la troisième place des activités les plus pratiquées. Elle est anecdotique au sein du bidonville. En réalité cela s’explique par les faibles gains qu’elle procure. Les personnes qui pratiquent cette activité, le font car elles sont soit diminuées physiquement, soit elles n’ont pas les moyens matériels (moyens de locomotion par exemple), soit parce qu’elles trouvent que le biffin est dégradant[13].
LA DIMENSION SOCIALE DE L’ACTIVITÉ DE BIFFIN
Définition du mot biffin
C'est un terme argotique pour désigner le Chiffonnier qui « porte la hotte »[14]. D'autres sources suggèrent qu’il s’agit d’une catégorie inférieure au métier de chiffonnier, comme en atteste cette définition de Lorédan Larchey au XIXe siècle : « Ce n’est pas le chiffonnier pur-sang, c’est celui qui a déchu d’une position meilleure. De là sans doute le nom de biffin : goulu, donné par l’ancien chiffonnier au nouveau venu. » [15]. Un autre sens du mot biffin confirme cette tendance. Il signifie une apparence trompeuse, duperie. Son itération au XVIe siècle, selon le dictionnaire E. Littré fait référence à l'imitation frauduleuse et de piètre qualité d'un diamant.
Le mot biffin est employé actuellement indistinctement en France ; il faut le voir comme un mot générique pour décrire l’activité de récupération de déchets. Elle est pratiquée partout dans le monde. Au Maroc, par exemple, c'est le mot Bouara qui est utilisé pour qualifier les récupérateurs[16]. On les appelle aussi, les chiffonniers du Caire, cartoneros, catadores, recicladores, pepenadores, scavengers, streetpickers ou wastepickers [17].
La pratique de la biffe comme activité sociale
Il y a en surface une rationalité en œuvre dans la pratique de la biffe. « La rationalité doit être exclusivement associée à la sélection par l’individu des moyens lui permettant de satisfaire ses objectifs »[18] nous dit Raymond Boudon ou lorsque Max Weber écrit : « Agit de façon rationnelle en finalité celui qui oriente son activité d’après les fins, moyens et conséquences subsidiaires (nebenfolge) et qui confronte, en même temps, rationnellement, les moyens et la fin, la fin et les conséquences subsidiaires et enfin diverses fins entre elles »[19]. C’est ce que révèle les témoignages des biffins sur les mobiles concernant la pratique d’une telle activité. Face aux difficultés d’accès à l’emploi et devant les obligations familiales d’assurer un minimum vital, la pratique de la biffe représente pour eux un moyen rapide de garantie de ressources. Cependant, restreindre la pratique de la biffe à un calcul exclusivement rationnel est insuffisant pour comprendre les biffins. Il y a aussi une dimension sociale dans cette activité qui remplit la fonction de réciprocité.
Max Weber est le précurseur de la sociologie compréhensive, une sociologie de l’action. Cette approche consiste à comprendre les sociétés humaines à partir du sens que les individus donnent à leurs actions.
Dans son livre Économie et société, Max Weber aborde le déterminisme dans les actions des hommes. Il définit « l’activité sociale » comme un comportement volontaire dirigé vers autrui. Pour clarifier son raisonnement, il donne l’exemple d’une collision de deux cyclistes. L’accident est, pour lui, une coïncidence car ils se sont heurtés sans en avoir l’intention et de manière imprévisible. En revanche, si les deux protagonistes avaient essayé de s’éviter, il y aurait eu alors une « activité sociale », car le comportement de chacun aurait été, alors, orienté en fonction d’autrui. Dans cet exemple de reconnaissance mutuelle des cyclistes, c’est la fonction de réciprocité qui s’opère.
En somme, l’activité sociale est une forme de reconnaissance mutuelle. L’action des biffins est doublement orientée à la fois pour satisfaire une demande (les clients) et répondre à un besoin domestique. Dans cette entreprise, les interactants s’accordent une importance réciproque. Il y a dans cette approche de l’activité sociale, un parallèle avec l’esprit du don de Mauss.
LE DON MAUSSIEN
La triple obligation : donner, recevoir et rendre
Le don agonistique de Mauss est une forme de guerre où les individus doivent rivaliser de générosité dans les sociétés archaïques. Dans cette compétition, ils ont l’obligation sociale de donner, recevoir et rendre. C’est ce qui permet de créer des alliances, des liens de connivence qui favorisent la paix. Le don contre don est la mise en œuvre d’une quête de réciprocité, d’ajustement et de régulation dans les rapports sociaux.
Dans le don maussien l’intérêt apparait comme une catégorie tout à fait superficielle pour expliquer l’action des personnes. Il n’y a pas de recherche de profit personnel et/ou d’optimisation des gains si l’on fait référence notamment aux biffins. C’est la dimension sociale qui prime, on n’échange pas uniquement des biens utiles économiquement mais on échange « avant tout des politesses, des festins, des rites… »[20]. Ce qui est don dans l’activité de biffin est le produit du travail de récupération et de recyclage des marchandises. Ces efforts, tant physiques que psychologiques, ne sont pas comptabilisés dans la valeur du bien à vendre. Les biffins ont conscience qu’ils ont affaire à une clientèle, la plupart du temp paupérisée, qui cherche des marchandises « low cost ». Les prix sont définis en fonction de cette réalité. On voit ici l’expression de la reconnaissance mutuelle et de réciprocité des échanges. Ainsi, les vêtements de marques et l’outillage de qualité par exemple sont vendus à vil prix pour satisfaire un large public.
Finalement, en fixant des prix abordables, les biffins ne cherchent-ils pas à protéger la « face » des clients ? cette réciprocité que l’on retrouve dans l’activité des biffins ne pose-t-elle le principe d’une sacralité des individus à préserver dans les interactions sociales ? Cette idée est notamment développée par Erwing Gofmann dans « les rites d’interactions sociales ».
LA PRATIQUE DE LA BIFFE ET LA SACRALITÉ DES INDIVIDUS
DANS LES INTERACTIONS SOCIALES
« Le moi est en partie un objet cérémoniel et sacré, qu’il convient de traiter avec le soin rituel qui s’impose et que l’on doit présenter aux autres sous un jour convenable »[21]. Pour Erwing Goffman l’interaction est un ordre social dans lequel on retrouve des règles cérémoniales cherchant à honorer la sacralité des individus. Suivant cette idée directrice, il élabore des concepts fondamentaux comme la « figuration » qui structure l’ordre des interactions sociales. En fait, il s’agit de l’adoption d’une ligne de conduite qui donne une image de soi conforme : la face comme valeur positive revendiquée par les personnes. Il y a dans les conduites adoptées la volonté mutuelle de garder la face et préserver celle des autres.
Le déchet et réciprocité rompue
Pour les biffins l’image de soi, la face, est en partie dégradée par les déchets récupérés dans les poubelles. Elle y est associée à l’impureté, la saleté. Elle est en quelque sorte considérée comme une profanation des règles cérémoniales et une atteinte à la sacralité des individus. Elle produit un déséquilibre des interactions sociales dans un espace public ordonné et règlementé. Des réactions d’hostilité peuvent parfois se manifester à l’égard des biffins. Pour Mary Douglas la saleté apparait comme un désordre social, « elle n’est pas à sa place »[22]. Elle écrit « la réflexion sur la saleté implique la réflexion sur le rapport de l’ordre au désordre, de l’être au non-être »[23].
Pourtant, cette activité, nous l’avons vu, présente un double intérêt, celui d’autrui et le sien propre. En réalité, « faire les poubelles »[24] est un passage sacrificiel nécessaire à la réciprocité. Pour que les situations de coprésence ne soient pas trop pénibles à supporter, les biffins élaborent des stratégies individuelles afin de maintenir un ordre des interactions sociales.
Faire face et garder la face
La pratique de la biffe se réalise à des temps et des espaces différents. En fonction des lieux et des situations où l’exercice de la biffe se réalise les interactions se modèlent.
Il existe 3 temps :
Le temps de la récupération des déchets qui se déroule principalement dans la ville. Les biffins se déplacent à vélo ou à pied. Ils utilisent des caddies ou poussettes qui font office de chariot pour transporter les objets. Les mieux équipés utilisent leur véhicule et font les encombrants. Dans cette première étape les biffins s’exposent dans l’espace public. Leur pratique est parfois décriée. Et pour faire face à l’embarras des situations certains adoptent des conduites appropriées pendant la fouille des poubelles. Pour désamorcer les conflits, la réparation dont l’objectif est de rétablir « un état rituel satisfaisant »[25] est de rigueur et elle consiste à rassurer les éventuels belligérants sur les bonnes intentions du maintien d’un espace propre après leur passage.
On assiste aussi à des stratégies d’évitement. Elles se caractérisent par la construction de circuits bien défini dans la ville. L’objectif étant d’éviter les situations qui génèrent des malaises dans les interactions. Les lieux de forte affluence sont proscrits. Les biffins adoptent des comportements qu’Erwing Goffman qualifierait d’inattention civile. Une façon de ne pas prêter attention aux éventuelles critiques.
Il y a le temps du recyclage. Il s’agit de traiter, réparer et transformer les déchets en marchandises. Ce temps d’activité se situe principalement au bidonville. On observe des relations d’organisation, de coopération et de solidarité. Il y a une division du travail et une répartition des tâches.
Enfin, il y a le temps de la brocante. C’est le temps de la vente des marchandises. Ce type d’action se réalise au marché aux puces ou des lieux informels. Ce sont des types de relation basés sur des rapports beaucoup plus horizontaux. Les stratégies sont influencées par la nature des interactions. Si les négociations pendant les transactions sont trop insistantes et ne respectent pas les règles du cadre des interactions, cela peut mettre un terme aux échanges. La manière d’être et de se comporter, la tenue du client est un motif justifiant une rupture dans les interactions.
Cet article présente un échantillon de certains scénarios à l’œuvre dans les stratégies des biffins vivant en bidonville. Mais, l’idée principale est surtout de mettre en évidence leur quête de sens, de reconnaissance et de réciprocité dans les interactions sociales.
BIBLIOGRAPHIE
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[4] DAMON J., Un monde de bidonville, Paris, Seuil, 2017, p. 21.
[5] Rapport de la Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (Dihal), États des lieux des bidonvilles en France métropolitaine, 2018.
[6] DAMON Julien, Op. Cit., p. 36.
[7] BLANC-CHALEARD M-C., En finir avec les bidonvilles. Immigration et politique du logement dans la France des trente glorieuses, Paris, Publications de la Sorbonne/Histoire contemporaine, 2016.
[8] SAYAD A., Un Nanterre algérien, terre de bidonvilles, Paris, Autrement, 2008.
[9] Le rapport de l’association Trajectoires, « Habitants des bidonvilles en France », 2017, en ligne.
[10] Rapport d’activité de l’Association Recherche Éducation Action (AREA), en ligne.
[11] DAMON J., Op. Cit., p. 97.
[12] Sur décision préfectorale, le site Mas Rouge a été détruit par les bulldozers.
[13] BENAMEUR M., « Téléologie du travail informel, l’économie informelle aux bidonvilles Mas Rouge et Pablo Piacasso », mémoire de master, sous la direction de Denis Fleurdorge, université Paul-Valéry Montpellier 3.
[14] RIGAUD L., Dictionnaire du jargon parisien, l'argot ancien et l'argot moderne, Paris, Hachette Bnf, 2014 (1878), p. 36.
[15] LARCHEY L., Les excentricités du langage, Paris, Dentu, 1865, p. 30, en ligne.
[16] FLORIN B. « les récupérateurs des déchets à Casablanca : l’ « inclusion perverse » des travailleurs à la marge », Sociologie et sociétés, vol. XLVII, n°1, 2015, en ligne, (consulté le 30/08/21), p. 73.
[17] Idem., p. 13.
[18] BOUDON R., La rationalité, Paris, PUF, 2012.
[19] WEBER M., Économie et société, Tome 1, les catégories de la sociologie, Paris, Pocket, coll. « Agora », 2003.
[20] MAUSS M., Essai sur le don, forme et raisons des échanges dans les sociétés archaïques, Paris, PUF, 2012. p. 151.
[21] GOFFMAN E., Les rites d’interactions, Paris, Les Éditions de Minuit, 1974, p. 81.
[22] DOUGLAS M., De la souillure, essai sur les notions de pollution et de tabou, Paris, La découverte, 2001 (1967), p. 55.
[23] Idem., p. 27.
[24] Expression que les biffins utilisent pour parler de leur activité.
[25] GOFFMAN E., Op. Cit., p. 21.