N°9 / Utopies, dystopies et uchronies

Uchronies d’une utopie : réécrire Mai 68

Florian Besson, Jan Synowiecki

Résumé

Mettre l’accent sur la dimension politique, c’est oublier les dimensions économique, sociale, culturelle, pourtant pleinement constitutives des événements de Mai 68. Ce tropisme participe bien sûr de l’oubli du monde et du pays : ce qui compte, c’est Paris, et Paris c’est le politique. C’est l’un des problèmes de l’uchronie, qui pèse lourdement sur sa production et explique sûrement le scepticisme de nombre d’historiens : dans une France où l’école des Annales a profondément marqué le paysage historiographique, une histoire qui oublie l’économique et le social au profit du seul politique ne pèse pas lourd. Cette coupure entre histoire économique et uchronie est d’autant plus curieuse que Robert Fogel a été l’un des premiers à souligner l’intérêt de la démarche contrefactuelle dès lors qu’elle est croisée à une approche économétrique.

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Par Florian Besson,  ATER en Histoire médiévale, Université Paris-Sorbonne & Jan Synowiecki, EHESS, Paris.

L’uchronie est souvent définie en reprenant la définition proposée par Charles Renouvier, comme le versant historique de l’utopie ; mais cette définition est trop réductrice, car l’uchronie est surtout une méthode qui permet aux historiens de se ressaisir des futurs possibles pour mieux travailler sur les causes des événements advenus, comme l’ont souligné Paul Ricœur et Antoine Prost.

Nous nous proposons ici de prendre l’exemple des événements de Mai 68. Ceux-ci sont intéressants à double titre. D’une part, ils sont à l’origine de plusieurs uchronies dont l’étude sera au cœur de notre article : deux bandes dessinées de la série Jour J, scénarisées par Jean-Pierre Pécau, un chapitre du Et si on refaisait l’histoire  ? d’Anthony Rowley et Fabrice D’Almeida, un roman de Jorge Semprun, L’Algarabie, et un roman de science-fiction intitulé La République des enragés, écrit par Xavier Bruce. Ces cinq œuvres adoptent un point de vue extrêmement différent sur les issues possibles des événements de mai. Si certains scénarios sont très optimistes, voire complètement utopiques, d’autres, au contraire, déroulent une histoire alternative nettement plus sombre et plus dure que la nôtre, allant jusqu’à frôler la dystopie. Entre ces deux pôles, A. Rowley et F. d’Almeida proposent une réflexion plus fine, centrée sur l’histoire politique et les institutions de la ve République. D’autre part, les acteurs contemporains, engagés dans la lutte politique ou dans les réformes sociales, ont produit énormément de scénarios construisant des avenirs possibles. « Qu’est-ce que Mai 68 ? Un devenir révolutionnaire sans avenir de révolution » disait Gilles Deleuze dans son Abécédaire, plaçant ainsi la focale sur une révolution pas comme les autres. Si Mai 68 a pu susciter tant d’émules uchroniques, c’est qu’il est, pour ces contemporains, à la fois l’événement initial des possibilités de transgression de l’ordre social et d’invention d’imaginaires – ce que Cornelius Castoriadis appelait des institutions imaginaires de la société. Réécrire Mai 68, ce n’est pas seulement imaginer dans le vide, mais aussi se situer au plus près des horizons des acteurs contemporains, horizons forcément ouverts et pluriels, car pour eux l’avenir n’était pas fixé : les scénarios construits, plusieurs années après, par les romanciers ou les historiens correspondent en fait aux questionnement des acteurs contemporains. Faire l’uchronie d’une utopie permet ainsi de restituer « l’incertitude des événements ».

En croisant les histoires alternatives proposées par ces auteurs, qu’ils soient historiens, romanciers ou scénaristes de BD, il s’agira de dégager les lignes de force qui traversent ces différents récits, et de pointer que les réécritures contrefactuelles de Mai 68 renvoient, dans un jeu entre l’uchronie et l’utopie, à la façon dont on pense l’histoire aujourd’hui.

Des réécritures franco-centrées

Les cinq uchronies étudiées ici reprennent et relaient un discours bien ancré : Mai 68 appartient à l’histoire de France. À chaque fois, en effet, la France, à la fois comme nation et comme aire géographique, est clairement au cœur des réécritures. Elle devient un aimant : dans L’imagination au pouvoir, la guerre civile française attire des utopistes et des révolutionnaires venus du monde entier, dont Jim Morrison. Autrement dit, la France est au centre. De plus, non seulement ces uchronies se centrent sur la France, mais elles se centrent surtout sur Paris, un Paris qui est le théâtre des affrontements. Jorge Semprun condense ainsi l’action dans une Zone d’Utopie Populaire, nouvelle Commune qui ne déborde pas de la rive gauche. Il y a bien sûr, ici, une part de jubilation de la part des auteurs : on sent par exemple que J.P. Pécau s’amuse, autant avec ce Paris déchiré et détruit (t. 8) qu’avec ce Paris rose fluo où des vaches paissent devant le Sacré-Cœur (t. 6).

Au-delà de cette dimension ludique, reste qu’on observe une incapacité à penser Mai 68 en dehors de Paris. Il y a là une double illusion historique, et donc une double erreur méthodologique. La première illusion, c’est d’isoler Paris du pays, de passer d’une macrocéphalie – Paris décide pour la France – à une autocéphalie – Paris vit toute seule. Or il n’est pas crédible par exemple que la révolution se fasse à Paris sans que le pays ne bouge. Dans Paris brûle encore comme dans L’imagination au pouvoir, l’armée est par exemple représentée comme un élément purement extérieur, qui n’intervient que pour faire feu sur les grévistes : or l’armée française est elle-même, évidemment, composée d’hommes qui se sentaient souvent partie prenante des événements. Le Times, dans un éditorial du 30 mai 1968, demandait significativement « De Gaulle peut-il utiliser l’armée ? », et concluait largement par la négative. Illusion, donc, qui consiste à identifier Paris à la France. Deuxième illusion, plus grave : mettre la France au cœur d’une uchronie sur Mai 68, c’est isoler les événements de 68 de leur contexte international. Or les manifestations étudiantes du quartier latin ne sont que l’une des facettes de la grande vague de troubles qui ébranlent la planète : du Mexique aux États-Unis, de Prague à Pékin, c’est toute la jeunesse de la planète qui bouge, et les mouvements s’inspirent mutuellement. Ici, ces réécritures oublient à chaque fois cette dimension. Cela revient à supposer qu’une éventuelle révolution ou guerre civile en France n’aurait eu aucun impact sur le reste du monde ; et c’est aussi sous-entendre que le contexte international ne pèse guère sur les événements français.

Par exemple, A. Rowley et F. d’Almeida proposent un turning point légèrement décalé : De Gaulle meurt dans un accident d’hélicoptère le 29 mai 1968. Les auteurs imaginent alors, avec beaucoup de finesse, une conséquence inattendue de cette mort soudaine : suite au décès du président de la République, c’est le président du Sénat qui devient immédiatement président par intérim. Or, en 1968, celui qui occupe cette fonction est Gaston Monnerville... qui est noir : « un Noir est le premier personnage de l’État en France, trois mois après l’assassinat de Martin Luther King et quarante ans avant l’élection de Barack Obama ! ». Mais les auteurs ne font rien de cette excellente idée : or on peut supposer que cela aurait eu des répercussions énormes, notamment au niveau des relations entre la France et l’Afrique. Avec un président noir en 68, très attaché qui plus est à la politique de prestige de De Gaulle, qu’en serait-il de la Françafrique ? Et, quarante ans plus tard, l’élection de Barack Obama aurait-elle causé le même enthousiasme ?

Bref, isoler la France, c’est perdre en crédibilité. Pourquoi cette lecture franco-centrée qui oublie le reste du monde ? Peut-être faut-il y voir le poids du contexte politique et géopolitique actuel : on a l’impression que la France est isolée, en retrait, ne pesant plus sur les grandes décisions du monde. La réécriture uchronique porte du coup une vision politique et idéologique de la place de la France dans le monde : elle invente un monde dans lequel la France est toujours au centre des événements révolutionnaires, oubliant le contexte international pour mieux construire la singularité du destin français.

Des réécritures politiques

Deuxième point commun de ces textes, ils ont tous un arrière-plan politique très fort. Les uchronies s’intéressent en effet à la transition du pouvoir et mettent en scène des hommes politiques. Certains personnages reviennent dans plusieurs œuvres, sous un jour parfois peu flatteur : Jacques Chirac est ainsi représenté comme un ignoble arriviste dans la bande dessinée et comme un ambitieux prêt à tout chez A. Rowley et F. d’Almeida. Dans L’Algarabie, J. Semprun décrit de longues discussions idéologiques entre divers groupes marxistes, discussions qui tournent à vide, d’où le titre de l’œuvre – algarabie étant la version francisée de charabia.

Mettre l’accent sur la dimension politique, c’est oublier les dimensions économique, sociale, culturelle, pourtant pleinement constitutives des événements de Mai 68. Ce tropisme participe bien sûr de l’oubli du monde et du pays : ce qui compte, c’est Paris, et Paris c’est le politique. C’est l’un des problèmes de l’uchronie, qui pèse lourdement sur sa production et explique sûrement le scepticisme de nombre d’historiens : dans une France où l’école des Annales a profondément marqué le paysage historiographique, une histoire qui oublie l’économique et le social au profit du seul politique ne pèse pas lourd. Cette coupure entre histoire économique et uchronie est d’autant plus curieuse que Robert Fogel a été l’un des premiers à souligner l’intérêt de la démarche contrefactuelle dès lors qu’elle est croisée à une approche économétrique.

D’où, bien souvent, une impression de superficialité – qui tient aussi, évidemment, à la brièveté des œuvres ici étudiées : quelques pages, loin des centaines de pages que Jacques Sapir a consacré à la seconde guerre mondiale. Très vite, en effet, cette focalisation sur le politique conduit à des visions caricaturales, puisque décontextualisées : l’hypothèse d’une guerre civile en France à la suite de la mort de De Gaulle, adoptée dans l’Algarabie et dans Paris brûle encore, surestime très largement les divisions de la population. À l’inverse, dans la même bande dessinée, si la présence de plusieurs groupes marxistes est plausible, la formation des « néo-templiers », une milice chrétienne armée, l’est beaucoup moins, les scénaristes de la bande dessinée sous-estimant l’importance de la déchristianisation dans la France des années 60. Denis Pelletier, et à sa suite Hugh McLeod, ont en effet démontré à quel point cette décennie était aussi celle d’une profonde crise religieuse qui touchait tous les secteurs de la société.

Des réécritures gaullistes

Troisième caractéristique de ces textes : la place-clé accordée à De Gaulle dans tous ces récits. À chaque fois, en effet, c’est sa mort qui marque le turning point : assassiné au cours d’une nuit de troubles dans Paris brûle encore, mort, sans plus de détail, dans L’Imagination au pouvoir, tué dans un accident d’hélicoptère chez d’Almeida et Semprun, et disparu mystérieusement suite à sa rencontre avec un mutant chez Xavier Bruce. Cette lecture pose De Gaulle comme une pesanteur, une structure à lui seul, comme si l’histoire n’aurait pas pu être différente tant que De Gaulle était là, sa mort soudaine est un vide dans lequel va dérailler le train de l’histoire. Et les récits, souvent, ne détaillent pas les conséquences précises qui pourraient amener de la mort du président à la guerre civile : les deux s’enchaînent sans autre caractéristique que l’immédiateté, comme un allant de soi.

Les différentes uchronies reprennent ici, sans forcément s’en rendre compte, le mythe gaulliste – et contribuent, évidemment, à le renforcer : c’est De Gaulle qui assure l’ordre et la cohésion de la France, et sa mort rime avec guerre civile et bouleversement politique – « après lui le chaos », en quelque sorte. Paradoxe : c’est en faisant disparaître De Gaulle qu’on le mythifie le plus. J.P. Pécau écrit avec une sensibilité de gauche évidente et assumée, mais il n’en pose pas moins De Gaulle comme ce grand homme dont la seule présence a empêché la guerre civile. Indice, peut-être, que la figure du général transcende désormais le clivage politique droite-gauche ? Plus généralement, les turning points s’attachent très fréquemment aux grands hommes, prophètes, généraux, chefs politiques, représentés comme les seuls gonds sur lesquels peut tourner la porte de l’histoire. Ici, de toute évidence, De Gaulle est mis sur le même pied que Napoléon ou le Christ : on touche ici à la fabrication d’une mythologie contemporaine, qui héroïse les grandes figures du passé.

Des réécritures utopiques ?

On pourrait penser, a priori, que Mai 68 est le cadre par excellence où déployer une réécriture utopique, en prenant au sérieux les souhaits et les projets de réforme des acteurs contemporains. La bande dessinée est ici une expérience intéressante : un tome montre en effet un Mai 68 qui « a réussi », autrement dit dans lequel les groupes révolutionnaires l’ont emporté sur l’ordre établi, l’autre tome un Mai 68 où les événements dérapent et conduisent à la guerre civile. Dans le premier tome, l’utopie est surtout architecturale : des bâtiments futuristes, aux couleurs vives et aux formes étranges, envahissent Paris. Mais on finit par retomber sur la même situation : la reconstruction d’une France ruinée par la guerre civile, sous l’étroite surveillance des États-Unis. Même quand « l’imagination a pris le pouvoir », selon le titre du tome six, reprenant en l’actualisant un slogan de Mai 68, l’uchronie livre une vision cynique de la vie politique – Mitterrand fait assassiner ses rivaux, dont Chirac, pour prendre le pouvoir – sur fond de sexe, d’argent, et de scandales. Cette lecture est très révélatrice et renvoie à une vision critique de Mai 68, qu’on retrouve aussi, évidemment, dans la bouche de certains responsables politiques : le 29 avril 2007, dans un discours à Bercy, Nicolas Sarkozy, alors candidat à la présidentielle, appelait à « liquider Mai 68 » – rejouant Napoléon face à la Révolution. Au-delà de la critique des événements eux-mêmes, le candidat de l’UMP dénonçait toute la culture politique qui en était issue, ramenée au relativisme moral et à l’appétit de jouir – suscitant, en retour, une vague de protestations qui s’attachèrent à défendre l’héritage de Mai 68.

La série Jour J a pu proposer, au fil de ses tomes, des uchronies qui dessinaient vraiment des mondes meilleurs – comme le premier tome, centré sur la course à l’espace pendant la guerre froide. Mais, de toute évidence, Mai 68 ne peut pas porter ce genre de visions. Ce qui s’exprime ici, c’est une lecture désabusée des utopies : en 68, on croyait sincèrement aux utopies, notamment communistes ; en 2010, on est plus sceptique... L’uchronie s’arrache donc ici à toute tentation nostalgique : le but de ces récits n’est jamais de dire ou de faire penser que « ça aurait dû se passer comme ça », mais au contraire de souligner que les futurs hypothétiques forment de bien tristes possibles. Le Paris déchiré de J. Semprun joue comme un écho de la guerre d’Espagne, les milices chrétiennes mettent le feu à la Joconde dans Paris brûle encore, et, chez A. Rowley et F. d’Almeida, l’État français vire à l’État policier pour empêcher les attentats maoïstes. Ici, on tire au mortier depuis le Sacré Cœur ; là, les chars du général Massu massacrent les grévistes dans le quartier latin. Partout, les pavés volent, et il n’y a aucune plage dessous. Ce traitement n’est pas propre aux réécritures françaises : le début de Watchmen, film réalisé par Zack Snyder en 2009, propose ainsi une uchronie visuelle qui passe par la déformation d’images célèbres : on y voit notamment les GI de la photographie « La jeune fille à la fleur » de Marc Riboud ouvrir le feu sur la foule réunie, en 1967, pour manifester contre la guerre du Vietnam. Loin de la nostalgie des soixante-huitards, qui pensent Mai 68 comme une occasion manquée, les uchronies soulignent ainsi que la France a plutôt évité une catastrophe.

Conclusion

Il y a donc dans toutes ces uchronies un traitement très curieux et, au fond, un peu contradictoire des événements de 1968. D’un côté, on les isole de leur contexte international, on en fait un événement seulement français et seulement politique : c’est qu’en fait toutes ces uchronies sont tributaires d’un discours qui a essentialisé Mai 68. Un processus que l’on retrouve pour la Résistance : de même qu’il faut sans cesse rappeler qu’il y a eu des résistances partout en Europe, y compris en Allemagne nazie, il faut ici rappeler qu’il y a eu des Mai 68 partout dans le monde. D'un autre côté, alors même que ces uchronies reprennent le mythe de Mai 68, elles le passent au crible de notre scepticisme, du désenchantement du monde, soulignant que les utopies ne fonctionnent plus. Ce ne sont plus des années héroïques, mais des années chaotiques... On peut penser que les auteurs de ces uchronies reprennent et retravaillent des idées qui viennent avant tout des acteurs de l’époque eux-mêmes : en 2008, Daniel Cohn-Bendit, dans un ouvrage écrit en réponse à la déclaration de Nicolas Sarkozy évoquée plus haut, appelait ainsi à « oublier Mai 68 », pour qu’on cesse de l’accuser de nostalgie. L’enjeu, soulignait-il, est de régler les problèmes contemporains, et non pas de se disputer sans fin sur les événements du passé.

Les uchronies de Mai 68 reprennent finalement un discours assez sombre, une vision relativement cynique et désabusée de l’histoire, en soulignant soit que les choses n’auraient pas pu tourner autrement – on finit toujours par revenir dans le fil de « notre » histoire – soit que les divergences auraient forcément été catastrophiques. À cet égard, ces uchronies, rédigées à des moments différents et sur des supports variés – livre d’historien, roman, bande dessinée – renvoient pourtant à une même façon de penser l’histoire : la place-clé du grand homme, le repli sur l’espace français, la vision critique des projets utopiques. Comment ne pas deviner, derrière ces lignes de force, les tensions qui traversent notre contemporain ?

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