N°9 / Utopies, dystopies et uchronies

Réinventer le rêve américain  : Le parti transhumaniste

Vincent Guerin

Résumé

Récemment, Zoltan Istvan a fait scandale en évoquant le contrôle des naissances. Dans la perspective d’une conquête de la mort, il s’interroge : « Devra-t-on encore permettre à n’importe qui d’avoir autant d’enfants qu’il souhaite ? ». Il imagine un permis, accordé suite à une série de tests, qui permettrait l’accès à la procréation et la possibilité d’élever des enfants. En seraient exclus les sans domicile fixe, les criminels et les drogués. Mobilisant, tour à tour, l’argument humanitaire – donner une meilleure vie aux enfants –, environnemental, démographique, féministe – les enfants qui nuisent à la carrière professionnelle –, il conclut qu’il ne s’agit pas de restreindre la liberté mais de maximiser les ressources pour les enfants présents et à venir.

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Par Vincent Guérin, Docteur en histoire contemporaine, Université d’Angers & Université Catholique d’Angers.

« Vote for Zoltan if you want to live forever »

Digitaliser le cerveau, télécharger la conscience dans un ordinateur, le cloud computing, naître d’un utérus artificiel, créer des bébés sur mesure, vivre indéfiniment et en bonne santé : science-fiction ? Pas pour Zoltan Istvan, candidat à l’élection présidentielle aux États-Unis.

Zoltan Istvan est transhumaniste, un courant de pensée qui prône l’affranchissement des limites physiques, cognitives et émotionnelles humaines par les technosciences et une prise en main de l’évolution naturelle jugée imparfaite[1]. En 2014, il a fondé le parti transhumaniste américain. Depuis, il s’est lancé dans la campagne présidentielle. En décembre dernier, après trois mois de voyage à travers les États-Unis à bord du « bus de l’immortalité » (en forme de cercueil), il a déposé symboliquement une Bill of Rights au Capitol, à Washington, revendiquant entre autres, pour les humains mais aussi les intelligences artificielles « sensibles » et les cyborgs, que des  recherches soient effectuées afin de favoriser l’extension de la longévité en bonne santé[2].

L’objet de ce texte est d’observer un désir d’insuffler, donner du sens, à une perfectivité technoscientifique radicale, un « nulle part »[3], en quête de légitimité.  

Qui est Zoltan Istvan ?

Zoltan Istvan est né aux États-Unis en 1973 de parents ayant fui la Hongrie et le régime communiste[4]. Il étudié la philosophie et la religion à Colombia University de New York[5]. C’est lors d’un cours qu’il découvre la cryonie : c’est une révélation[6].

À 21 ans, il embarque sur un bateau avec 500 livres et entreprend un voyage transocéanique de plusieurs années. Devenu reporter il publie entre autres pour The New York Times Syndicate, National Geographic.com, et Sunday San Francisco Chronique[7]. Il sera ensuite recruté par National Geographic Channel. En 1999, il couvre la guerre du Cachemire opposant l’Inde et le Pakistan et réalise Pawns of paradise : inside the brutal Kachmir Conflit, un documentaire qui sera récompensé par plusieurs prix. Athlète de l’extrême, il inaugure une pratique sportive pour le moins originale : la  planche sur volcan[8].

En 2004, alors qu’il accompagne des « chasseurs de bombes » américains au Vietnam,  directement exposé à la mort, il revient avec deux convictions : vivre le plus longtemps possible et pour cela consacrer sa vie à promouvoir le combat contre la mort[9].

En 2013, il publie The transhumanist Wager (Le pari transhumaniste), un roman de science-fiction. L’action se situe aux États-Unis dans un futur proche. Alors que des changements technologiques radicaux sont en cours dans l’intelligence artificielle, l'ingénierie génétique, la cryonie, etc., les transhumanistes font l’objet d’attaques de la part de politiciens, de religieux chrétiens, des scientifiques sont assassinés. Dans ce contexte, Jethro Knights, son personnage principal, défend une philosophie radicale qu’il nomme Teleological Egocentric Functionalism, qui consiste à promouvoir l’augmentation et l’immortalité.

Pour Zoltan Istvan, il s’agit d’explorer ce que nous serions prêts à faire pour vivre indéfiniment. En partie autobiographique : Jethro Knights est étudiant en philosophie, il a traversé les Océans, couvert le conflit du Cachemire, fait de la planche sur les volcans et œuvre pour le magazine International Geographic. Récusant la posture radicale, violente, de son personnage, Zoltan Istvan évoque la fiction.

Le parti transhumaniste américain

En octobre 2014, il passe à l’action et fonde le parti transhumaniste américain[10]. Jusqu’alors les éventuels sympathisants, souvent ingénieurs, scientifiques, étaient peu versés dans la politique[11]. Simultanément il crée, avec l’Anglais Amon Twyman, le Party Transhumanism Global qui vise à favoriser le développement et la coopération entre les différents partis transhumanistes émergeants[12].

La naissance de ce parti est une nouvelle étape dans l’histoire du transhumanisme. Si le terme est né sous la plume du biologiste Julian Huxley (frère d’Aldous) en 1927[13], c’est seulement dans les années 1980 qu’il prend son sens contemporain. Longtemps diffuse, cette constellation s’incarne en 1998 avec le World Transhumanist Association, une organisation créée par les philosophes David Pearce et Nick Boström qui a pour but non seulement de donner corps au transhumanisme, mais aussi du crédit à ses idées afin de générer des recherches académiques[14].

L’objectif de Zoltan Istvan est d’unifier politiquement le transhumanisme, lui donner une voix[15]. Le parti est affilié à un think tank : Zero State/Institute for Social Futurism. L’expression Social Futurism, forgée par Amon Twyman est synonyme de techno-progressisme. Apparenté à la gauche libérale, se présentant comme une alternative aux libertariens, il a pour  slogan « positif social change throught technology ». Le Social Futurism, qui associe socialisme et technologie, a pour objectif de faire converger justice sociale et transformation radicale de la société par la technologie[16]. Dans la nébuleuse transhumaniste, les technoprogressistes tranchent par leur volonté de favoriser des changements devant bénéficier à tous[17].

En octobre 2014, Zoltan Istvan s’est ouvertement déclaré candidat à la présidence des États-Unis. À cette fin, il s’est entouré des célébrités anciennes et montantes du transhumanisme. Le « biogérontologue » anglais Aubrey de Grey et la jeune biophysicienne Maria Konovalenko, cofondatrice en Russie du Parti de la longévité, sont ses conseillers anti-âges. Natasha Vita-More, figure mythique du transhumanisme, est sa conseillère transhumanisme, Jose Luis Cordeira, membre de la Singularity University, est son conseiller technique. Gabriel Rothblatt, qui a concouru comme démocrate pour un siège au Congrès en 2014, est son conseiller politique[18].

Il évalue ses supporters, regroupant ingénieurs, scientifiques, futuristes et techno-optimistes à 25 000 personnes[19]. Initialement constitué surtout d’hommes blancs, situés académiquement, le mouvement serait en train de se diversifier, avec de jeunes hommes et femmes, d’horizons géographiques, politiques et professionnels divers. Certains seraient LGBT, d’autres handicapées, beaucoup athées[20].

L’objectif de la campagne est de toucher ces trois groupes spécifiques : les athées, les LGBT et la communauté handicapée, soit environ 30 millions de personnes aux États-Unis[21]

Lucide, il considère ses chances de remporter l’élection proche de 0. Ses ambitions sont toutes autres : faire croître le parti, promouvoir des idées politiques qui unissent les nations dans une vision techno-optimiste, favoriser des désirs illimités[22]. Avec une population américaine à 75 % chrétienne et alors que 100 % du Congrès est religieux, il estime que son plus grand obstacle est son athéisme[23].

En octobre dernier, Amon Twyman apportait une autre limite à l’ambition politique de Zoltan Istvan en réaffirmant la pluralité du transhumanisme. Selon lui, la force du parti réside dans sa diversité. Les idées de Zoltan Istvan, perçues comme libertariennes[24] et potentiellement schismatiques, risquent d’affaiblir le transhumanisme. Tout en reconnaissant le bienfondé de son action, Amon Twyman considère qu’un discours centré sur la longévité fait oublier les autres aspects du transhumanisme et se heurte au techno-progressivisme[25]. Confrontée au réel, l’utopie s’affaiblit.

«Réinventer le rêve américain»

Trois thèmes dominent la campagne : la superintelligence artificielle, le devenir cyborg et le dépassement de la culture mortifère.

Zoltan Istvan défend l’idée que dans trente ans le président des États-Unis pourrait être une intelligence artificielle[26]. Considérée comme peu influençable par d’éventuels lobbys, une intelligence artificielle agirait, « de manière altruiste », pour le bien de la société. Mais un dysfonctionnement, une prise de contrôle par une autorité malveillante, un devenir « égocentré » de la machine seraient les faiblesses de cette prospective[27]. Cette idée fait écho aux préoccupations « académiques » de deux transhumanistes : Eliezer Yudkowsky du Machine Intelligence Research Institute et Nick Boström (Université d’Oxford), directeur de l’Institut for Future of Humanity. Ces derniers sont inquiets des risques anthropiques liés, entre autres, à l’émergence possible d’une superintelligence inamicale[28]. Zoltan Istvan occulte   ce danger en postulant que les transhumanistes n’ont pas pour ambition de laisser les machines agir à leur guise. Proche du discours techno-optimiste libertarien de Ray Kurzweil et Peter Diamandis, dans une vision plutôt adaptative qu’émancipatoire[29], la fusion avec la machine, le devenir cyborg, permettra selon lui de réduire le risque[30]. La faiblesse de l’argumentaire éthico-politique est ici frappante.

Techno-évolutionniste, se positionnant ouvertement au-delà de l’humain, il souhaite améliorer le corps humain par la science et la technologie, faire mieux et plus rapidement que la sélection naturelle. Zoltan Istvan se dit porteur d’une « nouvelle façon de penser », un nouveau territoire pour l’espèce humaine[31]. Qualifiant d’anti-progrès, d’anti-innovation le moratoire sur l’ingénierie génétique, il souhaite que les recherches se poursuivent dans un cadre éthiquement borné ; l’enjeu : vivre mieux. Il défend l’idée qu’avec cette ingénierie les maladies du cœur, les cancers, les hérédités pathogènes, seront éliminés. Dans une approche résolument eugéniste, il serait donné aux parents le choix de leur enfant : couleur des cheveux, taille, genre, aptitudes athlétiques et cognitives. Récusant les critiques, il les estime infondées et fruits de la religion. La crainte de créer une race non-humaine, des êtres monstrueux, est, selon lui, surestimée et habitée par un imaginaire hollywoodien. À cela, il oppose la création d’une population libérée de la maladie. Ici techno-progressiste, il évoque le risque que seuls les riches pourraient se le permettre[32]. Au-delà du devenir cyborg, c’est la mort qui est visée.

Un des obstacles majeurs à la croissance du transhumanisme résiderait, selon Zoltan Istvan dans la culture mortifère (deathist culture). 85 % de la population mondiale croit à la vie après la mort et au moins 4 milliards d’habitants considèrent le dépassement de celle-ci par la technologie comme un blasphème. Beaucoup de gens souscrivent à une culture qui suit les principes de la Bible : mourir et aller au paradis[33]. Partant du constat que 150 000 personnes meurent chaque jour, pour la plupart de vieillesse et de maladie, il suggère deux voies « prometteuses » pour réduire cette mortalité : la digitalisation du cerveau et le téléchargement de l’esprit ainsi que l’inversion du processus de vieillissement développé par Aubrey de Grey[34]. Les millions de dollars investis dans la recherche anti-âge et la longévité grâce notamment par Google et le projet Calico, Human LLC et Insilico, le rendent optimiste. Mieux encore, l’idée de faire une fortune autour de l’immortalité ferait son chemin[35]. Matérialiste, comme Aubrey de Grey, il perçoit le corps comme une voiture que l’on peut réparer[36]. Il ne s’agit pas de vivre éternellement mais plutôt de choisir de mourir ou non. C’est une transcendance opératoire, un ici et maintenant, qu’il propose[37].

Récemment, Zoltan Istvan a fait scandale en évoquant le contrôle des naissances. Dans la perspective d’une conquête de la mort, il s’interroge : « Devra-t-on encore permettre à n’importe qui d’avoir autant d’enfants qu’il souhaite ? ». Il imagine un permis, accordé suite à une série de tests, qui permettrait l’accès à la procréation et la possibilité d’élever des enfants. En seraient exclus les sans domicile fixe, les criminels et les drogués. Mobilisant, tour à tour, l’argument humanitaire – donner une meilleure vie aux enfants –, environnemental, démographique, féministe – les enfants qui nuisent à la carrière professionnelle –, il conclut qu’il ne s’agit pas de restreindre la liberté mais de maximiser les ressources pour les enfants présents et à venir[38]. Ces propos tenus dans la revue libertarienne Wired co.uk, lui ont valu l’ire d’une presse[39] qu’il qualifie de « conservatrice ». Il aurait même reçu des menaces de mort[40].

Le transhumanisme sort de sa sphère techno-scientifique et philosophique, il s’aventure maintenant sur le terrain politique, éprouve ses forces. Sans surprise, cette irruption dans le réel attise le conflit entre les bioconservateurs et les bioprogressistes. Plus intéressant, cette campagne électorale révèle un obstacle encore largement invisible : la colonisation politique de l’utopie, qui s’incarne dans les tensions entre les libertariens et  les technoprogressistes.

Si les résultats de l’élection seront sans surprise pour Zoltan Istvan, le « pari » de faire connaître le transhumanisme à une large audience est d’ores et déjà remporté, quant à l’idée d’unifier les forces potentielles en présence : nous le verrons lors de l’élection.

Cette candidature doit attirer notre attention sur les mutations technologiques radicales en cours, leurs ressorts et motivations. Plus encore, c’est une invitation cruciale à penser les implications politiques et sociales et la nécessité d’anticiper les arbitrages et risques associés.

Bibliographie

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[1] MORE M., VITA-MORE N., The transhumanist reader, Hoboken, John Wiley & Sons, 2013 ; BOSTROM, N., « A history of transhumanist Though », in Journal of Evolution & Technology, n°14/1, 2005.

[2] ISTVAN Z., « Immortality Bus delivers Transhumanist Bill of Rights to US Capitol », IBT, 21 décembre 2015.

[3] RICOEUR P., L’idéologie et l’utopie, Paris, Seuil, 1997, p. 37.

[4] LESNES C., « Zoltan Istvan, le candidat de la vie éternelle », in Le Monde, 14 septembre 2015.

[5] RAJ A., « The transhumanist who would be president », in Reform, 6 mars 2014.

[6] NUSCHKE M., « Fireside Chat with Zoltan Istvan – Author of “The Transhumanist Wager” », in Retirement singularity, 4 mai 2014.

[7] Site de Zoltan Istvan : http://www.pawnsofparadise.com/

[8] ISTVAN Z., « EXTREME SPORTS / Really Good Pumice, Dude! / Volcano boarding : Russian roulette on a snowboard », in Sfgate, 8 décembre, 2002.

[9] ID., « Forget Donald Trump. Meet Zoltan Istvan, the only presidential candidate promising eternal life », in Vox, 8 septembre 2015.

[10] Site du parti transhumaniste américain : http://transhumanistparty.org/.

[11] RAJ A., « The transhumanist who would be president », Op. Cit.

[12] Site de l’Institute for social futurism : http://socialfuturism.net/transhumanist-party.

[13] HUXLEY J., Religion without revelation, Santa Barbara, Greenwood Press, 1979 (1927).

[14] BOSTROM, N., « A history of transhumanist Though », Op. Cit.

[15] ISTVAN Z., « An interview with Zoltan Istvan, founder of the transhumanist party and 2016 U.S. presidential candidate », in Litost Publishing Collective, 23 novembre 2014.

[16] Institute for social futurism, Op. Cit.

[17] TREDER M., « Technoprogressives and transhumanists : What’s the difference ? », in IEET, 25 juin 2009.

[18] ISTVAN Z., « Why I’m running for president as the transhumanist candidat », in GIZMODO, 5 juillet 2015.

[19] Ibidem.

[20] ISTVAN Z., « A new generation of transhumanists is emerging », in Huffpost, 3 octobre 2014.

[21] ID., « Why I’m running for president as the transhumanist candidat », Op. Cit.

[22] Ibidem.

[23] Ibidem.

[24] BENEDIKTER R et al., « Zoltan Istvan’s “Teleological Egocentric Functionalism”: A approach to viable politics ? », Op. Cit.

[25] TWYMAN A., « Zoltan Istvan does not speak for the Transhumanist Party », in Transhumanity.net, 12 octobre 2015.

[26] HENDRICKON J., « Can this man and his massive robot network save America », in Esquire predicts, 19 mai 2005.

[27] Ibidem.

[28] BOSTROM N., Superintelligence, Paths, Dangers, Strategies, oup, 2014.

[29] LE DEVELEC N., « De l’humanisme au post-humanisme : mutations de la perfectibilité humaine », in MAUSS, 21 décembre 2008.

[30] ISTVAN Z., « The morality of artificial intelligence and the three laws of transhumanism », in Huffpost, 2 février 2014.

[31] –,, « The culture of transhumanism is about self-improvement », in Huffpost, 4 septembre 2015.

[32] –,, « Transhumanist party scientists frown on talk of engineering moratorium », in Huffpost, 5 avril 2015.

[33] –,, « Why I’m running for president as the transhumanist candidat », Op. Cit.

[34] , « Transhumanism is booming and big business is noticing », in Huffpost, 17 juillet 2015.

[35]  Ibidem.

[36] GREY A. de avec RAE M., Ending Aging. The Rejuvenation Breakthrought That could Reverse Human Aging in Our Lifetime, NY, St Martin Griffin, 2007, p. 326.

[37] ISTVAN Z., « Can transhumanism overcome a widespread deathist Culture ? », in Huffpost, 26 mai  2015.

[38] –, « It’s time to consider restricting human breeding », in Wired. co.uk, 14 août 2014.

[39]McCLAREY D., « Hitler : “Born Before this time” », in The American Catholic, 21 août 2014 ; SMITH WESLEY J., « Tranhumanism’s  Eugenics Authoritarianism », in Evolution. News.net, 15 août 2014.

[40] ISTVAN Z., « Death, threats, freedom, Transhumanism, and the future », in Huffpost, 25 août 2014.

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